Andreï Dynko : « C’est moi, je suis revenu d’outre-tombe »
Le rédacteur en chef de Nacha historyia, Andreï Dynko, a passé 13 jours dans le centre de détention rue Akrestsina. Libéré, il a écrit une chronique vivifiante. En voici quelques extraits :
« Oui, le centre situé rue Akrestsina est en effet un lieu de torture. Tout est pensé pour déshumaniser une personne. Mais tout cela peut être enduré : à la fois physiquement et moralement, une personne se mobilise dans de telles conditions. Du calme donc ! Je suis sûr que mes collègues ne seront eux non plus ni brisés ni démoralisés ».
« Quand je me suis retrouvé dans l’autre monde, j’ai réalisé à quel point notre travail, le travail des médias, était encore faible La conclusion est la suivante : maintenant que les journalistes professionnels ne peuvent plus travailler légalement au Bélarus, chaque Bélarussien doit devenir journaliste. »
« J’ai maintenant une nouvelle et très précieuse relique – une bouteille qui m’a servi pour boire, pour me laver et pour dormir au lieu d’un oreiller pendant ces 13 nuits ».
A. Dynko a été arrêté avec d’autres collaborateurs de Nasha Niva, à qui appartient le magazine Naсha historiya, Yahor Martsinovitch et Andreï Skourko. Ils sont accusés de paiement incorrect de factures publiques pour espaces de bureaux et de sous-paiement de 3 000 roubles (environ 1 000 euros).