Des milliers d’affaires criminelles : trois ans après des élections falsifiées
Il y a trois ans, le 9 août 2020, une élection présidentielle de plus était falsifiée au Bélarus. Malanka Media revient en chiffres sur ces trois années de répression sans précédent.
Chaque jour au Bélarus, des arrestations et des cas de torture sont recensés. Des Bélarussiens sont envoyés dans des conditions inhumaines en prison pour des raisons imaginaires. Les autorités illégitimes continuent de faire la guerre aux retraités, hommes d’affaires, médecins, personnes handicapées et aux autres citoyens qui expriment leur désaccord avec le régime.
Au moins 15 personnes sont mortes aux mains des forces de l’ordre, trois d’entre elles en détention.
Selon le Centre de défense des droits humains Viasna, plus de 3 400 Bélarussiens ont été condamnés dans des affaires pénales pour des raisons politiques. Aujourd’hui, 1 494 personnes sont derrière les barreaux, un nombre sans précédent de prisonniers d’opinion pour notre pays. En seulement trois ans, les militants des droits humains de Viasna ont reconnu le statut de prisonnier politique à 2 427 personnes, dont 900 ont déjà purgé leur peine.
Les prisonniers politiques continuent d’être soumis à des conditions brutales dans les lieux de privation de liberté : ils sont détenus dans des cellules de punition et leur courrier ne leur est pas remis. On est sans nouvelles de certains prisonniers politiques depuis six mois. Trois personnes sont mortes en prison : Vitold Achourok, Nikolai Klimovitch et Ales Pouchkine.
Des dizaines de milliers de personnes sont détenues depuis trois ans pour des chefs d’accusation administratifs « politiques » et continuent d’être les victimes d’actes de violence et de torture.
Le régime persécute tous les Bélarussiens qui ne font pas preuve de loyauté envers le système, la répression touche tous les groupes de la société : les mères de famille nombreuse, les retraités, les personnes handicapées, les mineurs. Il s’attaque également à certaines catégories professionnelles : médecins, avocats, défenseurs des droits humains. En prison, Ales Bialiatski, célèbre militant bélarusse pour les droits humains a reçu le prix Nobel.
En trois ans, plus de 150 perquisitions ont été menées dans les locaux de médias et plus de 550 journalistes ont été arrêtés. Au moins 120 avocats ont été privés du droit d’exercer.
Depuis 2020, le Bélarus a perdu au moins 1 372 organisations à but non lucratif. Parmi elles figurent des ONG qui s’occupent de protection de la nature ou qui viennent en aide aux femmes victimes de violence domestique, des organisations de défense des droits humains et bien d’autres.