Recours accru à la peine de mort au Bélarus

Depuis 2020, les autorités sèment la peur au Bélarus. Arrestations, procès et longues peines d’emprisonnement pour tout opposant au régime actuel sont devenus une horrible routine. Mais la situation déjà désastreuse a encore empiré : selon le site d’information REFORM.by, le Bélarus vient d’introduire la peine de mort pour la planification d’actes de terrorisme ou de sabotage. Un document à cet effet a été signé le 19 mai. La loi doit entrer en vigueur 10 jours après sa publication officielle. Avant ce changement, la loi au Bélarus, qui est le dernier pays d’Europe à appliquer encore la peine de mort, ne prévoyait pas la peine capitale pour préparation d’un crime.

Selon Franak Viačorka, porte-parole de la leader de l’opposition, Svetlana Tikhanovskaïa, Loukachenko utilise la loi pour intimider les guérilleros du rail, un réseau clandestin de saboteurs qui ont perturbé le transit de matériel militaire russe par le territoire du Bélarus.

Les défenseurs des droits humains supposent également que le procès de l’homme d’affaires et activiste politique Mikalaï Aùtoukhovitch pourrait être la raison de l’adoption précipitée de la loi. M. Aùtoukhovich et 11 autres prévenus dans son affaire sont accusés d’avoir mis le feu à une voiture et à la maison d’un officier de police, ainsi que d’avoir préparé des attaques terroristes à travers le pays. Pour M. Aùtoukhovitch c’est un deuxième procès. Il a déjà purgé 7,5 ans en prison sur des accusations de possession illégale d’armes. Les deux fois, les défenseurs des droits humains ont reconnu que ces poursuites judiciaires étaient politiquement motivées.

Depuis 2020, 46 Bélarussiens, dont les politiciens Svetlana Tikhanovskaïa et Pavel Latouchka, ainsi que les journalistes Stsiapan Poutila et Anton Matolka, ont été placés sur la liste de « terroristes » par le régime bélarussien.

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