L’Association bélarussienne des journalistes va être dissoute
Le ministère de la Justice du Bélarus a déposé une demande de dissolution de l’Association bélarussienne des journalistes (BAJ). Les poursuites ont été engagées parce que l’association n’a pas présenté de rapport à temps pour corriger des infractions antérieures. Le BAJ a déclaré que les demandes des autorités sont impossibles à satisfaire car l’organisation n’a pas accès aux documents depuis les perquisitions du 14 juillet 2021. Le bureau de la BAJ a été scellé et l’avertissement écrit du ministère de la Justice, tel que rapporté précédemment par l’association, a été envoyé en retard.
« Tout est évident. Le ministère de la Justice n’essaie même pas de sauver les apparences. Une purge, voilà. Mais je n’arrête pas de dire : aujourd’hui la loi ne nous protège pas, aujourd’hui c’est nous qui protégeons le droit. Par conséquent, malgré l’évidence de la situation et son caractère apparemment désespéré, nous utiliserons des moyens légaux pour protéger la BAJ et la loi. Y compris en justice », a dit le dirigeant de la BAJ qui commentait la situation . Andreï Bastouniets.
Actuellement, la BAJ compte plus de 1200 membres qui travaillent dans divers périodiques, à la radio et à la télévision, ainsi que dans des sociétés d’édition. Certains membres de l’organisation sont des employés des médias d’État. C’est une organisation influente et respectée reconnue par la communauté professionnelle internationale.
Au cours des derniers jours, selon l’Association bélarussienne des journalistes, les agents des forces de l’ordre ont effectué 66 perquisitions auprès de médias et de journalistes. La pression sur les journalistes arrêtés continue.
Ainsi, le tribunal du district Partyzanski de Minsk a refusé de libérer le journaliste de Belsat Ihar Ilyiach.
Il est interdit à la journaliste de Radio Svaboda Inna Stoudzinskaya, arrêtée le 16 juillet, de rencontrer son avocat. La journaliste a entamé une grève de la faim.
Le soir du 21 juillet, on a appris que le rédacteur en chef du journal Nasha Niva Iahor Martsinovitch, et le chef du service publicité et marketing Andreï Skourko sont transférés par le Comité d’enquête au au centre de détention provisoire dans la rue Valadarskaha. Martsinovitch et Skourko sont en détention depuis le 8 juillet. Skourko souffre de diabète, son avocat dit qu’il a perdu beaucoup de poids ces derniers jours. Martsinovitch a été tabassé lors de son arrestation, une ambulance a été appelée pour lui dans le bureau du Comité d’enquête, il a une blessure à la tête.